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le blason

 

LE BLASON

Le premier blason de Dieudonne a fait son apparition lors du défilé de chars fleuris en juin 1997. Il se déclinait : ‘’D’argent à l’écusson d’azur au lion naissant d’or (Vendeuil) accompagné de trois grappes de raisins de sinople posées 2 et 1 et trois boutons de couturière d’or posés 1 et 2’’.

Les armes de VENDEUIL, alias Clérembault de Vendeuil, rappelaient qu’ils furent les seuls titulaires du fief sous l’Ancien Régime à y avoir résidé sur plusieurs générations et qu’ils ont marqué la vie du village.

Les boutons de nacre et les grappes de raisin rappellent les anciennes activités agricoles et artisanales des habitants.

La vignette utilisée actuellement (2022) reprend ces thèmes avec quelques modifications, dont le remplacement des armes de Vendeuil par un lion ‘’rampant’’.

La viticulture

C'était, jusqu'au milieu du XVIIIe siècle, l'activité essentielle à Dieudonne, grâce à ses pentes saines et bien orientées. Presque toutes les familles, des plus pauvres aux laboureurs installés, avaient au moins quelques vignes. Quelques-unes seulement ne vivaient que de la viticulture.

Les vignerons alimentaient trois pressoirs: deux à Dieudonne et un à Monchavert. Leurs caves s'ouvraient souvent directement sur la rue. On en devine encore quelques entrées. Plusieurs tonneliers travaillaient pour eux.

Leur vin était apprécié dans les bourgs alentour. La qualité de leur production a maintenu le petit vignoble jusque vers 1840, malgré l'arrivée des vins de Touraine, puis de Bourgogne. Le cidre remplace alors le vin sur la table populaire. Le pommier, la friche et le bois taillis occupent rapidement l’espace abandonné. Une quinzaine de lieux-dits en gardent la trace.

Superficie du vignoble.

La préparation des boutons de nacre.

Au 19ème siècle, c'était une activité d'appoint effectuée à domicile par beaucoup de manouvriers et d’ouvrières agricoles pour le compte d’ateliers de Méru, Andeville, Sainte-Geneviève….

A Ercuis, au 18ème siècle, on façonnait des boutons en poil de chèvre. Au XIXe siècle cette matière fut remplacée par l'os, la corne, le bois, le corozo (ivoire végétal issu du fruit d’un palmier) et bientôt la nacre.

Au village, de nos jours, près des habitations un peu anciennes, il arrive souvent de rencontrer en remblaie dans une allée ou une cour des débris de coquillages portant des arrondis évidés. Ce sont des restes de ‘’ trocas ‘’, coquillages que l'on recevait par sacs des îles Touamotou. A l’aide de tours souvent installés au grenier à cause de la poussière, les ouvriers à domicile y découpaient des ‘’pions’’qui devenaient des boutons de nacre finis dans les ateliers de Méru ou d’Andeville.

Avec le tissage, cette activité constituait un supplément indispensable pour les familles de manouvriers.

Les armes des Vendeuil.

Les Vendeuil sont de très ancienne noblesse d’épée (11ème siècle) originaires du village éponyme de l’Aisne. Cinq branches ont existé. Celle des seigneurs de Dieudonne s’est éteinte en ligne masculine en 1832. Le nom a été relevé par le baron Aimé Louis de VIGNET qui a épousé l’aînée des filles, Jeanne Angèle, en 1830. Ses descendants ont perpétué le nom de VIGNET de VENDEUIL qu’ils portent toujours en 2022. On trouvera dans le chapitre ‘’Epoque moderne’’ quelques précisions sur cette famille.

Auteur: Jacques GUILLAUME